Le prix de la BD écolo fait débat à Angoulême
Le vendredi, on se détend, c'est bientôt le week-end. Au programme : le Festival d’Angoulême va récompenser la BD écolo, un skipper reconverti en peintre, et la Nuit au… Muséum d’Histoire Naturelle.
Au festival d'Angoulême, un prix en carton pour les BD écolos
Le prix Eco-Fauve RAJA sera remis la semaine prochaine à une BD sur l'écologie, durant le Festival d'Angoulême. Il tient son nom de l'entreprise qui le parraine : le fabricant d'emballages RAJA. Un parrain qui fait grincer les dents des professionnels de la BD.

9 000 ans avant notre ère, dans le Sud de la Turquie, les hommes commencent à se sédentariser. Mais Râht n’apprécie pas ce changement : capable de parler avec les animaux, le jeune homme vit avec eux, à l’écart de ses semblables. Voici l’histoire racontée par l’auteur turc Firat Yasa dans Tepe, la colline, l’un des sept ouvrages sélectionnés cette année par le prix Eco-Fauve Raja. Destiné aux bandes dessinées parlant d’écologie, ce prix sera remis durant le 52e Festival d’Angoulême du 30 janvier au 2 février prochains.
En BD, l’écologie a la cote
Parmi les ouvrages en lice : des documentaires et des récits fictionnels, comme Tepe, la colline. Sont abordés le retour du loup dans le Limousin, la pollution au plomb, les relations entre hommes et animaux… Des sujets écologiques qui ont la cote dans les BD.
“Depuis quatre ou cinq ans, l’écologie est de plus en plus présente dans nos rayons”, nous explique Diego, le gérant du magasin de BD Bulles en tête (9e arrondissement de Paris). Et ce thème plaît à ses clients. «Six ans après sa sortie, nous vendons encore très bien Les Algues Vertes [ndlr : une enquête d’Inès Léraud et Pierre Van Hove sur les ravages causés par les algues vertes en Bretagne]», se réjouit-il.
Un prix accusé de Greenwashing
Les BD traitant d’écologie ont depuis 2022 leur propre prix au Festival d’Angoulême : le prix Eco-Fauve RAJA. Mais il ne fait pas l’unanimité. Car l’entreprise RAJA, qui parraine ce prix, produit des emballages plastiques. “C’est du foutage de gueule !”, s’emporte Diego qui voit dans ce parrainage une opération de Greenwashing.
C’est pour cette raison qu’en 2022 le premier jury du prix Eco-Fauve a décidé de démissionner, suivi par plusieurs auteurs sélectionnés. “Il nous a paru inapproprié qu’une marque industrielle soit associée à un prix récompensant la bande dessinée écologiste, à des fins de communication et de promotion de son image”, a écrit sur Twitter l’une des jurés, Inès Léraud, coautrice des Algues Vertes. Une accusation à l’époque démentie par la direction du Festival d’Angoulême.
Cette année, pas de démissionnaire parmi les auteurs et les jurés du prix Eco-Fauve Raja. Le nom de la BD lauréate sera connu pendant le festival d’Angoulême la semaine prochaine.
Julie Sarfati
“La mer contient des existences et des phénomènes étranges et plus méconnus encore que la lune ou l’espace.”
Interviewée par Télérama, le mercredi 22 janvier 2025, Laure Limongi a donné des clefs pour comprendre L’Invention de la mer, son dernier livre publié le 16 janvier 2025. Le pitch : l’humanité telle que nous la connaissons a cessé d’exister. Les derniers humains restant ont muté, devenant des créatures sous-marines. Publié aux éditions du Tripode, son ouvrage interroge la place des hommes et la protection des fonds marins. A la croisée du conte écologique et des légendes marines, l’autrice invite à l’introspection et à la découverte du monde subaquatique, méconnu du grand public.
Titouan Lamazou, la mer dans la peau
Le 14 janvier dernier, le Vendée Globe 2024 a sacré Charlie Dalin. Un exploit qui rappelle celui de Titouan Lamazou, vainqueur de la première édition en 1990. Retiré des compétitions, le marin continue d’explorer les océans au travers de la peinture. Il expose ses dernières œuvres au musée d’Art moderne des Sables-d’Olonne afin de sensibiliser à la crise du vivant.
Couleurs flamboyantes, nuancées de bleu et de vert, les toiles de la dernière exposition de Titouan Lamazou, Sous les étoiles, représentent la diversité des océans. À 70 ans, Titouan Lamazou a tout vécu. Né à Casablanca, il devient skipper puis peintre. Ses muses de toujours sont les mers et les océans qu’il découvre au fil de ses voyages.
L’artiste-voyageur
Une fois “l’Everest des mers” remporté, Titouan Lamazou ne jette pas l’ancre. Il part concourir pour la Route du Rhum qu’il remporte en 1991, jusqu’à devenir champion du monde de course au large. Mais finalement, il est contraint de vendre son bateau, l'Écureuil Aquitaine II, pour rembourser ses dettes. Il pose alors ses valises en Polynésie française où il réside encore.
En contact permanent avec des populations vivant en harmonie avec la nature, le marin prend conscience des conséquences de la pollution humaine et cherche à alerter sur la fragilité de l’écosystème océanique. “Aujourd’hui, je pense que la cause, c’est vraiment la préservation du vivant et la lutte contre le réchauffement climatique”, partage-t-il à Richard Bonnet pour Arte.
L’art militant pour sensibiliser
Son expérience de skipper achevée, il la met à profit dans une nouvelle discipline : l’art. Et c’est au travers de ses toiles que le peintre milite depuis des années. Son ambition : peindre la richesse de la biodiversité marine. “À ma petite échelle, j’essaye de contribuer à cette prise de conscience”, résume-t-il à Libération dans une interview du 15 janvier.
Aux côtés de scientifiques, il observe au plus près les coraux et les poissons. Le résultat ? Les fonds marins et les paysages océaniques aux couleurs chatoyantes, semblables à un rêve enchanté, sont immortalisés sur ses toiles. Vous avez jusqu’au 2 mars pour venir plonger dans son œuvre.
Maé Brault
300.000 €
C’est la somme qu’a versée la British American Tobacco, dépositaire de la marque de cigarettes Lucky Strike, pour déployer une immense toile sur le parvis de l'église Notre-Dame-de-Lorette (Paris, 9ème arrondissement). Alors que la promotion de produits contenant de la nicotine est proscrite à Paris, la marque préférée des films hollywoodiens a réalisé une publicité déguisée en campagne de sensibilisation à la cigarette.
A l’occasion des Nuits de la lecture, le Muséum national d’Histoire naturelle fait l’éloge de la biodiversité
Passionnés de lecture, réservez votre fin de semaine ! Le Muséum national d’Histoire naturelle ouvre ses portes à l’occasion des Nuits de la lecture, entre le 23 et le 26 janvier 2025. Depuis 2017, ces nuits visent à promouvoir la lecture au travers de milliers d'événements littéraires et ludiques organisés dans toute la France.
Cette année, le Centre national du livre, organisateur des festivités, a décidé de mettre en lumière les “patrimoines”, un thème qui a donné de très bonnes idées au Muséum National d’Histoire Naturel. Ce samedi, le musée organise une rencontre dédiée à l’environnement, où l’album jeunesse, À la rencontre du vivant. Le grand livre de la biodiversité !, écrit par Damien Laverdunt et Hélène Rajcak, fera l’objet d’une lecture aux côtés des biologistes Aude Lalis et Alexis Dambry.
Une sortie dans les rues de Paris
Un échange qui a pour but de faire découvrir aux plus curieux les dessous de ce métier en milieu urbain, dans la ville particulièrement hostile à la flore qu’est Paris. Les participants déambuleront ensuite dans les rues de la capitale pour une initiation au graffiti botanique, une activité où l’on inscrit à la craie le nom des plantes sauvages que l’on croise en ville. Un moyen original et ludique de sensibiliser la nouvelle génération au respect de la nature.
Le Stade brestois encourage ses supporters à passer au vert
Gagner un maillot grâce à son vélo, c’est le pari lancé par le Stade brestois. Le club breton de Ligue 1 lance le programme «Viens faire un tour à blé». Développé en collaboration avec l’application Weflo, il cherche à limiter l'empreinte carbone du club. D’après l’Agence de la transition écologique, 80% des émissions de CO2 d’une compétition sportive sont liées aux transports. Pour rendre ces trajets plus écologiques, le Stade brestois mise sur des récompenses. En fonction du mode de transport que vous empruntez - vélo, covoiturage, marche à pied ou encore transports en communs - l’application Weflo vous offre des points. En les cumulant, vous pouvez gagner des maillots ou des places pour un match.
Reste à savoir si les supporters privilégieront les mobilités douces pour soutenir leur équipe au Havre, ce dimanche.