Un look plus écolo pour la place de la Concorde
C’est bientôt le week-end ! Au programme ce vendredi : le projet de réaménagement de la place de la Concorde à Paris, des résidences vertes pour les artistes, et un festival sur l’écologie.
Une nouvelle Concorde autour des défis climatiques
La mairie de Paris et le ministère de la Culture ont dévoilé jeudi 27 mars le lauréat de l’appel à projets pour le réaménagement de la place de la Concorde. Philippe Prost sera aux manettes pour allier patrimoine et environnement.

“Audacieux mais humble”. Telle est la façon dont Anne Hidalgo, maire de Paris, a qualifié le projet de rénovation de la place de la Concorde, située dans le 8ème arrondissement. À sa tête ? Un architecte de 65 ans, Philippe Prost, qui a remporté l’appel d’offres. Lauréat du Grand Prix national de l’architecture en 2022, il est devenu le président de la Fondation Le Corbusier en décembre dernier. Une pointure, qui a déjà imaginé la rénovation de la Monnaie de Paris. Et à ses côtés, le paysagiste Bruel-Delmar pour poursuivre le plan de végétalisation et d’adaptation au réchauffement climatique de Paris.
Un projet écologique
“Les approches patrimoniales et environnementales se rejoignent”, explique Philippe Prost auprès de Télérama. Au programme : pistes cyclables, zone réservée aux piétons, bosquets de grands arbres, pelouses… De quoi laisser la place à 2,8 hectares d’espaces verts. L’objectif est de faire de la Concorde “[un] nouveau lieu où les Parisiennes, les Parisiens et les touristes du monde entier ont plaisir à se retrouver, alors qu’aujourd’hui ils ont tendance à l’éviter”, espère l’architecte.
Et pour réaliser son ambition, le projet prévoit de réduire la circulation automobile comme lors des Jeux olympiques de 2024. La surface piétonne passera de 8 à 66 % et de grandes “terrasses trottoirs” avec une vue sur la Seine seront construites. Un réaménagement qui permettra d’admirer l’axe Champs-Elysées-Tuileries, un patrimoine historique classé à l’Unesco que l’architecte souhaite à tout prix mettre en avant.
Rafraîchir Paris
Le petit truc en plus : l’espoir de diminuer de huit degrés la température au niveau du sol. Comment ? En rendant perméable la moitié du sol de la place, afin de laisser les eaux de pluie s’écouler vers la Seine et les nappes phréatiques. Ces surfaces non bétonnées retiennent moins la chaleur et permettent de rafraîchir l’atmosphère. Sont aussi prévus des fossés larges de 22 mètres qui pourront recueillir jusqu’à cinq jours de pluies intenses.
Le coût du projet est estimé entre 36 et 38 millions d’euros, financés par la Ville. La nouvelle place devrait se révéler après deux à trois ans de travaux, avec un ou une nouvel.le maire pour célébrer l’inauguration.
Maé Brault
“Le sport est aujourd'hui victime du réchauffement climatique et de ses conséquences. Il y a des sports qu'on ne pourra plus pratiquer ou que l'on va devoir pratiquer différemment ”
a déclaré Younès Nezar au micro de France Culture le 28 mars dernier. Ingénieur en décarbonation et sprinteur spécialiste du 100 mètres, il cofonde l’association Climatosportif pour sensibiliser athlètes, sponsors et spectateurs sur l’accélération et les conséquences du réchauffement climatique. Le but : donner des objectifs clairs pour lutter contre l'immobilisme, l’éco-anxiété et reconnecter le monde du sport avec l’écologie.
Deux ans après leur lancement, le succès des “Résidences vertes”
Ce dispositif du ministère de la Culture doit permettre aux artistes de monter des projets favorisant la transition écologique des pratiques professionnelles.

Elles avaient été initiées à l’automne 2023 par la direction générale de la création artistique (DGCA) du ministère de la Culture. Et leur succès serait total, selon le bilan de l’expérimentation dressé le 10 mars dernier. Les “Résidences vertes” sont des espaces créatifs d’artistes dédiés à la transition écologique.
En leur sein, un trinôme composé d’un artiste, d’un lieu d’accueil et d’un professionnel de la transition écologique. Main dans la main, ces trois acteurs ont six à douze mois pour élaborer un projet alliant transformation écologique des pratiques professionnelles et évolution des médias et des représentations artistiques.
20.000 euros ont été alloués pour chacun des six projets retenus par le ministère de la Culture et les Directions régionales des affaires culturelles (DRAC) de toute la France. Et chez les lauréats, il ne fait aucun doute que cet espace de travail a joué un rôle majeur dans la réussite de leur projet.
Une deuxième édition déjà annoncée
A l’image de Douce Mirabaud, soutenue par la DRAC Occitanie, pour qui ce dispositif a permis de “faire corps et écologie”. Cette plasticienne a réalisé une série d’œuvres consacrées à la relation entre l’eau et le monde minéral. Parmi les autres projets retenus, celui de la Coopérative 326, soutenue par la DRAC Bretagne, dont le travail a pour but de transporter le théâtre dans l’espace public via une scène tractée par un cheval de trait.
“Un tel dispositif permet de donner du temps à des artistes souhaitant faire évoluer leur pratique en tenant compte de la transition écologique, se vante Nicolas Vergneau, référent des résidences vertes à la DGCA. Il s’agit aussi de permettre à la création de se renouveler, d’encourager des relations décloisonnées entre le monde de l’art et d’autres domaines professionnels.”
Face au succès de cette première expérimentation, la DGCA a déjà acté le renouvellement des “Résidences vertes” en 2025. Un programme pérenne va ainsi être mis en place, accompagné d’un appel à candidature pour la nouvelle édition de cette initiative qui allie l’art à l’écologie.
Adrien Nerozzi-Banfi
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C’est le nombre de nids de goélands argentés qui ont été stérilisés à Concarneau en 2023. Alors qu’en 2019, 591 nids ont été traités. La stérilisation étant inefficace, la ville vient d’opter pour une nouvelle stratégie et demande aux touristes d’arrêter de nourrir les goélands. A cause du réchauffement climatique et de la surpêche, les goélands argentés se replient dans les ports et les terres pour accéder à la nourriture.
Un festival normand pour faire communiquer les vivants
Les champignons pourront-ils sauver le monde ? C’est une question à laquelle l’un des films documentaires diffusés lors du festival “Antroposcènes” tente de répondre. Du 22 avril au 4 mai, la ville d’Evreux et son agglomération se préparent à accueillir la quatrième édition de l’événement. Conçu pour sensibiliser aux questions écologiques au travers de l’art, le projet tente de “rapprocher chacun de la richesse du monde vivant”, explique Valérie Baran, directrice de la structure Tangram sur le site de l’événement.
Cette année le festival propose de s’intéresser aux “Liens invisibles”. De la connexion entre les arbres jusqu’au rôle crucial des microbes pour la santé. Pendant deux semaines, le projet culturel tente d’approfondir les “relations entre l'être humain et son environnement”, affirme Valérie Baran. L’objectif ? “Renouer avec ces liens invisibles qui nous unissent à la nature et aux autres espèces.” Au programme : des ateliers, des films documentaires, des expositions ainsi que des rencontres avec des scientifiques et des chercheurs.
Des graines pour les Parisiens et les Parisiennes
Avis aux amateurs de jardinage ! Demain après-midi, la Ville de Paris organise sur les quais de Seine une distribution de graines pour les habitants et habitantes de la capitale. Si vous en faites partie, rendez-vous entre 14h et 18h, près de l’Hôtel de Ville, pour récupérer gratuitement un sachet de graines. Grâce à elles, vos jardinières se rempliront de plantes adaptées à l’environnement francilien : bleuet, coquelicot, origan…
Nommé “Paris Sème”, cet événement incite les Parisiens et Parisiennes à rendre leur ville plus verte, plus fleurie et plus accueillante pour la biodiversité. Il a lieu une semaine après l’approbation, par une votation citoyenne, de la végétalisation et de la piétonnisation de 500 nouvelles rues de la capitale.